• Vive le 4X4 parisien !

    « Et vive le 4X4 des villes ! » ainsi titrait le 13 octobre le supplément auto du Parisien. Au moment où le prix du pétrole atteint des sommets, où l'on se préoccupe de l'atmosphère polluée des villes et de la sécurité sur les routes, cet engouement a de quoi surprendre.

    Dans sa version américaine, le monstre consomme pas moins de 25 litres au 100 km, développe près de 6 litres de cylindrée et pèse près de trois tonnes ... Son nom : Hummer, géniteur : General Motors.

    On rencontre quelques exemplaires de cette bête au Québec mais là -bas sa présence peut se comprendre dans la mesure où les réseaux routiers secondaires ne sont souvent pas bitumés. Et puis il y a de l'espace dans la Belle province, ce qui n'est pas le cas de notre agglomération parisienne engorgée à souhait. Pis la gazoline est bien moins chère que chez nous !

    On pourrait donc penser trivialement que le 4 X 4 est à coté de la plaque à Paris. Que nenni ! Il est même tout à fait acclimaté et adopté si l'on en juge par son immatriculation parisienne visible sur le cliché en couverture.

    Certes les modèles présentés dans l'article ne sont pas aussi gourmands et, pour reprendre les termes de la rédaction, bien plus « civilisés ». Il n'empêche qu'ils consomment en moyenne près de 9 litres en mode urbain, ce qui n'est pas rien.

    Alors pourquoi cette folie des 4 X 4 (près de 100 000 véhicules vendus en 2004) alors qu'il est constaté que la très grande majorité d'entre eux ne quitte pas le bitume ? Pour pouvoir monter sur les trottoirs et décrocher la place de stationnement inaccessible aux deux roues motrices ?

    Je pencherai plutôt pour l'argument supériorité/sécurité tel qu'il ressort du témoignage d'une utilisatrice : « La position surélevée par rapport aux autres usagers est rassurante. C'est également un plus pour la sécurité car on aborde mieux les problèmes de la circulation. ».

    Si même les femmes en viennent à vanter le côté dominateur, où va-t-on?

    Quant à l'argument sécurité, tout dépend d'où l'on se place : Dans ou sous le 4 X 4. Il est en effet démontré qu'en cas de choc, ils occasionnent de gros dégats collatéraux ...

    En bref, un véhicule hautain et sécuritaire bien dans l'air du temps et manifestant peu de considération pour les autres. Un 4 X 4 des villes qu'on va sûrement voir se pavaner aux Champs ...


    Source: http://www.amusoire.net

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  • Une climatisation qui fait froid dans le dos...

    Le dérèglement climatique de notre planète est désormais un fait incontestable. Les premiers effets dramatiques s'en font déjà sentir et les responsables politiques doivent maintenant prendre la mesure des actions à entreprendre pour diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Le tout-automobile est l'un des principaux responsables de la crise climatique. C'est la raison pour laquelle le Code de l'Environnement, dans son article L.224-1, prescrit " les conditions de limitation de la publicité ou des campagnes d'informations commerciales relatives à l'énergie ou à des biens consommateurs d'énergie lorsqu'elles sont de nature à favoriser la consommation d'énergie ". Or, pour entrer en application, cet article devait être suivi de l'adoption d'un décret... qui depuis 1996 reste à rédiger par les services de l'Etat !

    Cet "oubli" de circonstance est symptomatique de la puissance de l'alliance objective qui lie publicitaires et constructeurs automobiles. Grâce à cette carence, il est encore possible de voir des campagnes promotionnelles pour les climatisations automobiles à 1€ symbolique, des offres promouvant un an d'essence gratuite pour tout achat d'un véhicule neuf, ou encore des publicités pour le transport aérien sur des lignes intérieures à des prix défiant toute concurrence. Depuis peu, les publicitaires, profitant de l'impact d'un été caniculaire, mènent des campagnes nationales pour promouvoir le développement de la climatisation dans le secteur résidentiel. Déjà depuis plusieurs décennies, le secteur tertiaire installé dans les immeubles de verre a banalisé l'usage de la climatisation, alors que le recours à une architecture bioclimatique à haute qualité environnementale aurait pu l'éviter.

    Les épisodes climatiques extrêmes sont notamment le résultat d'un usage irrationnel de l'énergie et de celui de la climatisation. La climatisation, solution de confort en réponse aux périodes de canicules, est caractéristique de cette fuite en avant qui saisit notre société. Alors que trois automobiles sur quatre sont d'ores et déjà dotées de la climatisation, son usage peut entraîner une augmentation de 35% de la consommation de carburant en milieu urbain. Collectivement, elle accroît notre dépendance à l'égard d'une énergie non renouvelable, le pétrole, engendrant tensions internationales, émissions massives de CO2, dérèglement climatique et pollution de l'air. Paradoxalement, la climatisation individuelle provoque un réchauffement collectif qu'individuellement tout le monde dénonce... Cette schizophrénie apparente est le résultat tangible des campagnes publicitaires et offres commerciales en faveur de la climatisation.

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  • http://degonflees.blogspot.com/ pour debattre sans spams

    Le 4x4 vert n'existe pas !

    Tentant de sauver ce qui peut encore l'être, certains défenseurs des 4x4 considèrent que les critiques portées à l'encontre de ces monstres automobiles est un faux procès. Ainsi, il serait possible de réduire la consommation d'essence et limiter les émissions de CO2 afin de les rendre acceptables.

    Or, les conducteurs de 4x4 ne peuvent prétendre avoir un comportement écologiste en repeignant leur tank d'une couche de peinture verte. Inutile d'attendre avec une impatience juvénile la nouvelle version du tout nouveau 4x4 électrique pour se redonner bonne conscience. Un 4x4 demeurera un véhicule surdimensionnée, inadapté au milieu urbain, dangereux, bruyant et polluant.


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  • Un paquet de dégonflés dans le 6ème


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  • BRUXELLES

    Les Flagadas qui dégonflent




    Des véhicules trop polluants, des propriétaires égoïstes et des activistes qui auraient préféré passer la nuit à faire l'amour plutôt qu'à dégonfler des pneus, tel est en substance le message qu'ont trouvé les conducteurs de 4 × 4 sur leur pare-brise, dimanche matin. Mais la mauvaise surprise n'était pas dans le message, elle se trouvait dans leurs pneus... à plat.

    Les « Dégonflés » sévissent en France depuis quelque temps. Les « Flagadas » débarquent à Bruxelles, comme l'ont révélé, hier, nos confrères de « la Dernière Heure ». Ils ont mené leur première action samedi soir, dans le quartier de l'Altitude Cent à Forest. Une douzaine de véhicules ont été touchés, selon les Flagadas. La police de Bruxelles-Midi n'a reçu que deux plaintes.

    Le sergent Flagada, un Yankee, un soldat, les muscles de ses bras, c'est comme du nougat. Chantonnant l'hymne repris au Grand Jojo, les activistes dévissent le capuchon de deux pneus et y glissent un plomb de carabine avant de le revisser. Le pneu est à plat en dix minutes. Impossible d'utiliser la roue de secours. Le propriétaire se voit obligé de regonfler ses pneus manuellement ou d'appeler un dépanneur.

    Nous voulons attirer l'attention sur le caractère très polluant de ces véhicules, mais surtout sur les problèmes de sécurité routière. Plus hauts que les autres voitures, les tout-terrain, s'ils heurtent un piéton ou un vélo, touchent la tête plutôt que le torse, dit SébasTchiendantagueule, un des Flagadas.

    Aujourd'hui, ils sont une quinzaine de dégonfleurs, sans compter les nombreux sympathisants. Nous voulions voir comment on pouvait s'organiser. Ceci n'est qu'un avertissement, Sébas-Tchiendantagueule pense notamment au lancer de boue pour rappeler au propriétaire la première destination de sa voiture. Un site Internet sera bientôt disponible, avec un forum de discussion ouvert à tous, même aux propriétaires de 4 × 4.

    Mise hors d'usage d'un véhicule à moteur à dessein de nuire, dit le code pénal. Si l'on admet qu'ils entrent dans cette législation, les Flagadas risquent une peine de quinze jours à trois ans de prison ou une amende de 275 à 2.750 euros.

    ÉMILIE HAQUIN - mercredi 19.10.2005

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